7 questions à Boris Diaw

Boris Diaw, capitaine de l’équipe de France de basketball et joueur de la NBA, était de passage semaine dernière à Paris, pour se ressourcer dans la capitale et passer une tête chez ses sponsors.

Sportsmarketing.fr était dans les bureaux de Withings, dont Boris Diaw est l’ambassadeur, pour lui poser nos traditionnelles 7 questions.

Sportsmarketing.fr : Que recherches-tu chez un sponsor ?

Boris Diaw : « Pour moi, un sponsor est avant tout une synergie. Je recherche une certaine image de la marque puisque c’est avant tout une histoire d’association de mon image à celle de la marque. Et au final, cela doit être une marque que j’apprécie. »

Sportsmarketing.fr : Pourquoi avoir choisi Withings ? Quelle est la raison derrière ce choix ?

ws-50-4B.D. : « En fait, c’est Withings qui m’a choisi (rires!) Non ça a commencé car personnellement j’utilise les produits en commençant par la balance Withings. En suite, ça c’est fait parce que la marque m’a choisi, c’est une entreprise qui est en France et aux Etats-Unis et qui fonctionne très bien aux Etats-Unis. Je pense qu’il recherchait justement un athlète français aux Etats-Unis, capable de faire cette passerelle. On a aussi parlé des synergies, de ce que j’attendais d’un sponsor et on partage les mêmes choses et j’apprécie encore plus le fait de savoir que c’était une marque jeune, dynamique et ancré dans les nouvelles technologies. »

Sportsmarketing.fr : Comment intègres-tu les objets connectés dans ta pratique du sport ? Est-ce que cette utilisation est répandue en NBA ou es-tu précurseur dans cet usage ?

Boris Diaw : « J’utilise pas mal notamment sur le sommeil et les activités à réaliser. En jour de match, tout est axé autour du match donc on peut difficilement réguler autrement. Mais le jour où je ne joue pas, je peux réguler en fonction, en faire plus, plus d’entrainement, plus d’activités sportives comme aller faire une randonnée. Le sommeil est une donnée importante, un paramètre qu’on peut voir surtout en NBA avec les longs déplacements qu’on fait. En fin de semaine, tu reçois un compte-rendu jour après jour de ton sommeil donc on peut voir par exemple les nuits où on dort pas bien en veille de match et ça peut expliquer les contre perfomances à l’extérieur lors des longs déplacements à New-York, Washington et Atlanta. Donc ça permet de savoir les moments où il faut peut-être se forcer à prendre plus de repos parce qu’on est fatigué. »

« Et du coup dans mon équipe, on a un nouveau staff médical qui se penche là dessus. Ils étaient dans une phase d’essais donc ils avaient plusieurs types de produits qui faisaient ça, regarder l’activité des joueurs 1 par 1 mais c’était assez sporadique. »

Sportsmarketing : Comment utilises-tu les réseaux sociaux dans ta communication ? Les gères-tu seul ?

B.D. : « Je les gère seul (facebook, twitter, instagram). Après ça reste assez basique et assez simple. On a une grosse base de fans à San Antonio et France même s’ils sont loin de nous. Les réseaux sociaux nous permettent de rester proches des fans et notamment des fans français qui regardent les matchs la nuit à cause du décalage horaire. »

Sportsmarketing.fr : La NBA est la NBA, le championnat #1 de basket dans le monde. Comment expliques-tu que la Pro A en France a encore du mal à se faire un nom sur la scène européenne et mondiale ?

B.D. : « Ce sont deux choses différentes : la NBA reste la NBA par rapport au basket européen. Après la France par rapport au basket européen, c’est toujours le même problème pour se hisser parmi l’élite européenne. Parmi les meilleures équipes, les deux/trois clubs du top niveau par pays, il est difficile d’avoir le même budget que les Moscou ou Barcelone. »

Sportsmarketing.fr : Tu penses que c’est une question de budget et pas de formation ?

B.D. : « Bah non, les Français on les voit, on est là. Mais après justement, ils ne vont pas forcément rester dans ce championnat là (NDLR : la Pro A). On voit ce que fait l’équipe de France aujourd’hui donc ce n’est pas un problème de niveau des joueurs français. C’est le championnat. Donc parmi ces joueurs-là, certains vont aux Etats-Unis pour la NBA parce que c’est la NBA ou dans d’autres championnats européens parce que les budgets sont autres. Il y a plusieurs raisons, plusieurs facteurs : fiscal, culturel, il y a plein de choses. »

Sportsmarketing.fr : Et l’investissement des marques qui mettent plus d’argent… ?

B.D. : « Ca dépend, elles mettent de l’argent s’il y a les retombées. Donc c’est aussi culturel. T’es dans un pays où le football est le sport numéro 1. »

Sportsmarketing.fr : Tu es beaucoup investi au Sénégal, est-ce que tu peux nous parler de ce projet ?

B.D. : « Ca fait plusieurs années que j’ai une association, on a fait des camps de basket au Sénégal. On a fait pas mal de choses, de l’extra-basket, beaucoup d’actions sociales. Aujourd’hui, on a un gros projet qui est un partenariat avec une Académie de basket qui existe déjà, qui s’appelle SEED Academy qui se situe à Thiès au centre du Sénégal. On s’associe avec eux pour créer la partie féminine élite, un sport études de haut niveau. Nous, on s’associe sur la partie filles car on pense que c’est là où il y a un besoin. »

Encore merci à Withings et son agence Willie Beamen pour ce moment passé avec le grand et tout aussi sympathique Boris Diaw.