Pour BNP Paribas, une balle de tennis peut avoir encore plus d’impact en dehors du court

BNP Paribas célèbre 50 ans de fidélité et d’engagement dans le tennis, avec la conviction que ce sport a la capacité de mobiliser au-delà des courts et d’avoir un impact positif, notamment auprès des nouvelles générations. Dimanche 28 mai, à l’occasion du coup d’envoi de Roland-Garros 2023, la banque a réuni Porte d’Auteuil les marraines et parrains de ses projets d’engagement (notamment Justine Henin, Jo-Wilfried Tsonga, Félix Auger-Aliassime) pour dévoiler de nouvelles initiatives et continuer d’accompagner le tennis vers toujours plus d’accessibilité et d’inclusion des jeunes générations. Sportsmarketing était sur place et a rencontré Thierry Laborde, Directeur Général Délégué de BNP Paribas.

Bruno Cammalleri : quel est le fil conducteur de ces 50 ans de partenariat dans le tennis ?

Thierry Laborde : Nous sommes partis d’un partenariat assez classique avec un tournoi qui à l’époque, au début des années 1970, n’était pas en très bonne santé. Ce n’était pas le Roland Garros d’aujourd’hui. À cette période, la Fédération souhaite faire des travaux dans le stade. C’est donc tout naturellement que son Président, Philippe Chatrier, se tourne vers son banquier. La BNP finance les travaux. Les célèbres bâches de fond de court avec les trois lettres BNP apparaissent ; 50 ans plus tard, elles sont toujours présentes.

Le charisme et les résultats de Yannick Noah participent ensuite à la notoriété du tennis en France : si le nombre de licenciés en 1970 était de 170 000, il passe à 800 000 en 1980 avant de quasiment doubler (1,5 million) en 1985. La médiatisation du tournoi conforte la banque dans la poursuite de sa présence porte d’Auteuil. Les années 1980 marquent d’ailleurs l’affirmation d’une relation durable avec le tournoi. Tout cela s’est ensuite transformé avec cette dimension d’impact qui est celle que l’on connaît aujourd’hui d’aller avec ces jeunes ou ces joueurs de tennis qui s’associent à des causes en dehors du tennis : c’est le cas avec Félix Auger-Aliassime qui s’est engagé très tôt dans sa vie avec son pays d’origine le Togo. C’est aussi le cas avec Jo-Wilfried Tsonga et avec Justine Hénin dans différents pays.

En 2018, avec le lancement du programme BNP Paribas Jeunes Talents nous avons orienté notre engagement vers les jeunes dans une approche un peu différente, en fonction des moyens qu’avaient ces jeunes. Sur les bourses pour les jeunes talents, nous donnons davantage à quelqu’un qui vient d’un milieu moins favorisé qu’à quelqu’un qui vient d’un milieu plus favorisé. Voilà concrètement ce dont il s’agit quand on parle d’impact et d’effet de levier que l’on a engagé il y a 5 ans. Toujours s’investir dans la jeunesse ! C’est le travail d’une banque. Transmettre et investir dans le temps, sur le long terme. C’est accompagner des générations de clients et c’est aider dans la transmission vis-à-vis des plus jeunes talents.

Bruno Cammalleri : BNP Paribas a lancé énormément de projets et d’activations dans le tennis en un demi-siècle…

Thierry Laborde : C’est une histoire qui a commencé en 1973 à Roland-Garros, pour grandir chaque année sans jamais s’interrompre à travers deux valeurs clés : la fidélité à un sport, avec un engagement dans le tennis de 50 ans et donc parmi les plus anciens. Et la capacité à anticiper et transformer. Cela fait écho au slogan du tournoi « Move the lines with style ». On reste à notre place, on ne se mêle pas du jeu mais nous pouvons apporter des idées et des activations. Quand nous avons lancé en 2011 la plateforme We Are Tennis, peu de monde y croyait : « mais comment une banque allait lancer une plateforme de contenus sur le tennis » entendait-on… Il y a aujourd’hui 2,3 millions de membres sur cette plateforme qui offre plus de 8000 avantages (billets, équipements, abonnements médias tennis) par an à sa communauté.

En 2015 nous créons la We Are Tennis Fan Academy (WATFA) : aller mettre des supporters dans le monde policé du tennis n’était pas une idée évidente à la base. Nous avons eu l’idée à partir de l’ambiance corrida de la Coupe Davis ! Nous avions réfléchi, tout en restant à notre place, à comment mettre en place quelque chose d’un peu festif dans les allées d’un tournoi. La WATFA réunit de vrais passionnés de tennis sélectionnés pour leur énergie et leur motivation autour d’une fanfare et d’animateurs pour mettre l’ambiance et se faire entendre. Nous avons des supporters qui viennent faire des stages pour apprendre les chants et les chorégraphies pour venir animer les matchs de tennis ! Les membres de la WATFA, coachés par leur capitaine John McEnroe, ont très vite gagné leurs galons de chauffeurs de salle infatigables.

Je peux également citer l’opération marquante des Aces du Cœur lancée en 2015 : pour chaque ace marqué dans l’un de ses tournois partenaires, BNP Paribas reverse 50 à 100 euros afin de soutenir des hôpitaux ou encore des associations qui œuvrent pour l’éducation par le sport.

Justine Hénin et Félix Auger-Aliassime
Justine Hénin et Félix Auger-Aliassime

Bruno Cammalleri : sur votre idée qu’une balle peut avoir encore plus d’impact en dehors du court, pouvez-vous nous parler de votre projet avec Félix Auger-Aliassime qui date de 2020 ?

Thierry Laborde : L’idée était de trouver un jeune joueur. Felix avait 18 ans. Avoir l’idée à cet âge de dire « je vais mettre cinq dollars et je trouve quelqu’un qui peut donner l’effet de levier pour chaque point gagner afin d’aider l’accès à l’éducation au Togo »… quelle maturité !

BNP Paribas a construit avec le joueur canadien un programme solidaire pour venir en aide aux jeunes générations en améliorant l’éducation et la protection des droits de l’enfant au Togo. Pour chaque point gagné sur le circuit ATP, Félix donne cinq dollars et BNP Paribas en ajoute quinze. La somme récoltée permet de financer le programme EduChange mis en place par l’ONG CARE pour améliorer les conditions des jeunes de la région de la Kara, dans le nord du Togo. Fin décembre 2022, nous l’avons accompagné dans son retour au Togo.

Bruno Cammalleri : dans quels autres projets se retrouve cette volonté d’impact sociétal ?

Thierry Laborde : On l’a fait avant Félix. Fête le Mur, association socio-sportive créée en 1996 par Yannick Noah pour les enfants et jeunes des quartiers prioritaires de la ville, a un impact bien au-delà du tennis. On se sert du tennis pour l’inclusion des jeunes, comme nous l’avons fait avec Nos Quartiers ont des Talents. Il y a presque 20 ans lors de la crise dans les banlieues la BNP s’est investie massivement. On a emmené en vacances des dizaines de milliers de jeunes de Seine-Saint-Denis depuis 20 ans. On le dit peu car l’idée n’est pas de le dire mais de le faire. On fait plein de choses ! Mais l’impact c’est aussi un business. BNP Paribas est l’une des premières banques en France à financer les entreprises à impact. Et le tennis nous permet aussi d’être crédible dans cette dimension qui est une dimension business. L’impact a un effet de levier indiscutable.

Bruno Cammalleri : Comment BNP Paribas choisit-elle les tournois avec qui elle devient partenaire ?

Thierry Laborde : Aujourd’hui, BNP Paribas est partenaire de plusieurs tournois à dimension internationale. Un tournoi du Grand Chelem avec Roland-Garros, mais aussi trois Masters 1 000 (BNP Paribas Open, Rolex Monte-Carlo Masters, Internationaux d’Italie), un ATP 500 (Queens), trois ATP 250 (l’Open 13 à Marseille, l’Open Parc à Lyon et le Moselle Open à Metz) et deux WTA 250 (BNP Paribas Poland Open, TEB BNP Paribas Istanbul Open).

Il nous fallait des tournois dans tous les continents, et notamment un grand tournoi aux Etats-Unis. Nous l’avons avec Indian Wells qui porte le nom de BNP Paribas. Pour ceux qui connaissent Indian Wells, le site est exceptionnel ! Il est aujourd’hui considéré comme le cinquième tournoi du Grand Chelem et c’est un tournoi à la fois ATP et WTA. Cette égalité de traitement entre femmes et hommes est très importante pour nous. Sur ce sujet Roland Garros est exemplaire car depuis plusieurs années, le prize money est le même entre les hommes et les femmes. Cela n’est pas le cas dans tous les tournois.

Nous choisissons les tournois en fonction de la représentation dans les pays : lorsque nous achetons la BNL en 2006 à Rome, il y a une opportunité avec le tournoi de Rome qui n’était pas très bien portant. Nous sommes la marque du tennis et nous avons repris ce tournoi. HSBC était sponsor titre à Monaco et s’est retiré du jour au lendemain. Le directeur de ce tournoi, très impliqué dans la fédération monégasque de tennis, est d’ailleurs un collaborateur de BNP Paribas. Lors du retrait de HSBC en 2005, 2 mois avant le tournoi, il nous a contacté et de notre côté nous avons trouvé le budget en 1 mois. En 2023, nous sommes toujours partenaire officiel de ce Masters 1000. Ensuite, quand nous achetons une banque en Pologne et quand nous la déployons, nous avons un très beau tournoi WTA à Varsovie. C’est aussi le cas en Turquie où nous avons un tournoi féminin avec TEB. C’est la densité de l’activité que l’on peut avoir sur un pays qui fait que l’on va avoir un tournoi dans ce pays en question. Le tout en étant présent sur les zones USA, Asie et Europe.

Bruno Cammalleri : Comment va évoluer votre partenariat dans le tennis pour les années à venir ?

Thierry Laborde : S’agissant des années à venir, l’idée est de continuer et d’étoffer. On peut accompagner un jeune sur plusieurs années et ensuite il faut renouveler. Ils sont 160 dans les différentes Team BNP Paribas Jeunes Talents. Tout cela va être compléter par la team de Sam Aliassime au Canada, par le Japon et par le Portugal. Nous sommes 5000 collaborateurs BNP Paribas au Portugal, c’était donc important d’avoir cette implication. En effet, on joue beaucoup avec l’interne et c’est un jeu collectif. Ainsi, cette année 3000 collaborateurs ont pu venir au match solidaire du 28 mai. Nous avons également notre tournoi interne de tennis : 4500 collaborateurs de BNP Paribas qui jouent dans chaque pays avec des sélections. Ils étaient 600 en France et ils viennent du monde entier. Ils joueront leur finale sur le Court Simonne-Mathieu le 11 juin.

Photos : Laurent Zabulon

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À l’occasion de ses 50 ans d’engagement et de fidélité dans le tennis, BNP Paribas, en association avec la Fédération Française de Tennis, a organisé dimanche 28 mai le « Match Solidaire ». Cette rencontre du 1er tour, qui opposait les deux meilleurs joueurs français du moment : Ugo Humbert, 38eme mondial, et Adrian Mannarino, 47eme, s’est déroulée sur le Court Philippe-Chatrier en présence de 10 000 jeunes invités par BNP Paribas ainsi que de la We Are Tennis Fan Academy avec sa fanfare et ses supporters passionnés.

Le match a permis de mobiliser tous ses acteurs (joueurs, organisateurs, ramasseurs de balles, fans et jeunes en tribune, et téléspectateurs) autour d’une cause solidaire et de l’association Attrap’la Balle, présidée par Jo-Wilfried Tsonga, qui favorise l’inclusion de la jeunesse à travers le tennis. Environ 3000 billets ont été proposés au prix symbolique de 10€, reversés à l’association. À chacun des 172 points marqués par Ugo Umbert et Adrian Mannarino, BNP Paribas a versé 100€ à l’association. Enfin, toutes les photos prises par les spectateurs et téléspectateurs du match et postées sur We Are Tennis ont également été transformées en don par BNP Paribas. Au total, 50 712 euros ont été collectés au cours de cette soirée festive et caritative.