Un marathon pour trouver un second souffle : Malek A.Boukerchi et les 42, le marathon de tous les défis

Malek A.Boukerchi, ultra-marathonien, conteur et anthropologue, se lance un nouveau défi, à la fois sportif et social : les 42, ou comment faire courir le marathon d’Athènes à 20 jeunes en difficulté. 20 jeunes âgés de 18 à 28 ans, en quête de repères, vont tenter un pari fou, les 42, sous la houlette de Malek A.Boukerchi : courir et boucler l’un des marathons les plus difficiles du monde, à Athènes, où est née cette épreuve, le 12 novembre prochain.

Malek A.Boukerchi : L’illustre athlète tchèque Emil Zatopek a dit ‘’Si tu veux courir, cours 1 kilomètre. Si tu veux changer ta vie, cours un marathon’’. Ce fut le cas pour moi. Mon premier marathon a transformé mon existence, reconnaît. Et pour le meilleur. Car finir un marathon, c’est un condensé de nos vies sociales et sociétales, c’est emprunter le chemin de l’effort, de la patience et de la persévérance-résilience, source de nos renaissances permanentes, qualités remarquables pour pouvoir mieux s’insérer dans nos sociétés de transformations permanentes.

Changer de vie. C’est ce que propose à ces jeunes cet anthropologue et ultra-marathonien (entre autres casquettes), finisher, notamment, du marathon des glaces en Antarctique, avec une température moyenne de 40 degrés en dessous de zéro, mais aussi des 1000 km Mauritanie (traversée du désert en autonomie totale sur 16 jours) et de la Volcano Race (le marathon le plus haut du monde à 5900 m d’altitude).

Des jeunes en rupture scolaire et/ou professionnelle depuis des années, qui n’ont jamais participé à une telle épreuve. Le but : transformer l’impossible en possible et reconstruire l’estime de soi en travaillant sur les vertus de discipline, d’abnégation-effort et de patience.

Au-delà du défi physique et mental, Malek A.Boukerchi promet aussi à ces adultes de s’enrichir culturellement : ils seront ainsi sur place pendant 4 jours, du 9 au 13 novembre, pour découvrir avec lui l’histoire de ce pays. Ce projet, en partie financé par des dirigeants d’entreprises, est aussi l’occasion d’un retour vers l’emploi. En effet, certains d’entre eux se sont engagés à embaucher ces futurs marathoniens ayant fait preuve de ténacité, d’engagement et de discipline, des valeurs rares à leurs yeux. D’autres les aideront à reprendre leurs études. Première étape vers Athènes : un campus le 30 septembre prochain, en Ile-de-France, pour resserrer les liens et poursuivre l’entraînement.