MGEN réaffirme son attachement à la pratique sportive à travers un nouveau programme d’engagement sportif en faveur du sport féminin. Avec « MGEN Championnes Club », la mutuelle place le développement du sport féminin au cœur de ses engagements sociétaux, affirmant ainsi son rôle majeur dans la promotion de la pratique sportive et de l’égalité des chances dans le sport. Dès ce mois de novembre, MGEN devient le partenaire principal des ligues féminines de basketball et de handball, deux sports emblématiques en France. Le partenariat avec la Ligue Féminine de Handball (LFH) inclut par exemple une série d’actions visant à rendre les athlètes féminines plus visibles, à encourager les jeunes filles à persévérer dans le sport et à donner un nouvel élan à la pratique féminine, professionnelle et amateur. Ce partenariat avec la Ligue Féminine de Handball se concrétisera notamment par la mise en place d’un nouveau trophée récompensant la gardienne du mois.
Ainsi, ces partenariats, avec la Ligue Féminine de Handball et la Ligue Nationale de Basket, visent à offrir aux athlètes féminines une visibilité accrue et à encourager les jeunes filles à persévérer dans leur pratique sportive. Un programme d’ambassadorat viendra également compléter ce nouveau programme pour incarner les valeurs du sport collectif et féminin, au niveau professionnel ou amateur. Interview avec Fabrice Heyriès, directeur général de la MGEN.
Bruno Cammalleri : quelle est votre stratégie à travers le lancement de ce « MGEN Championnes Club » ?
Fabrice Heyriès : la MGEN a un engagement dans le domaine sportif depuis longtemps. Cet engagement passait la plupart du temps par le soutien à quelques athlètes de haut niveau, en particulier Martin Fourcade et Marie-José Perec. Après réflexions en interne, nous avons choisi de continuer à avoir une stratégie d’engagement dans le sport, mais en changeant la façon de s’y prendre.
Bruno Cammalleri : c’est-à-dire ?
Fabrice Heyriès : nous sommes une mutuelle qui s’assure un grand nombre de personnes en France, et nous avons une grande majorité de femmes dans notre public d’assurés, presque 70%. Nous assurons beaucoup de fonctionnaires, d’enseignants et de retraités, avec une sur-représentation des femmes dans ces catégories socioprofessionnelles. Or, comme je viens de le préciser nous voulons continuer à miser dans le sport car c’est un écosystème très fédérateur qui mobilise et qui passionne. Il nous fallait poursuivre cet engagement d’une façon qui rime avec ce que nous sommes, et ce que nous sommes c’est un assureur qui assure beaucoup de femmes. Plutôt que de miser sur quelques champions de haut niveau, nous allons désormais soutenir du sport collectif féminin.
Nous nous sommes donc davantage penchés sur les sports collectifs féminins. Nous préférons les sports collectifs aux sports individuels dans le message que cela véhicule, et le sport féminin. Avec notre engagement dans le sport, nous avons toujours parlé de sport santé car le sport est bénéfique pour la santé, à court comme moyen et long terme. Nous avons malheureusement constaté que beaucoup de femmes ont arrêté la pratique sportive. La pratique du sport chez les femmes s’avère nettement plus faible que chez les hommes. Notre idée, c’est donc tout simplement d’essayer d’encourager cette pratique et mettre en visibilité ces sports. Cette pratique permet de développer l’autonomie de la personne, de s’épanouir et d’avoir une meilleure santé.
Bruno Cammalleri : pourquoi ce choix du hand et du basket, et ces partenariats avec la Ligue Féminine de Handball et la Ligue Nationale de Basket ?
Fabrice Heyriès : nous avions 7 ou 8 possibilités différentes, et nous avons croisé entre les sports qui ont la meilleure visibilité en France, quels sont ceux qui sont en recherche de partenariats et qui n’ont pas déjà des partenaires qui seraient des concurrents. Dans les possibilités restantes, nous nous sommes demandés quels sont les sports qui nous paraissent le plus véhiculer des images positives de collaboration. C’est de cette manière que nous avons porté notre choix sur le basket et le hand et ces partenariats avec la LFH (Ligue Féminine de Handball) et la LNB (Ligue Nationale de Basket).
Bruno Cammalleri : ce choix est-il en lien avec la temporalité post JOP Paris 2024 ?
Fabrice Heyriès : je vais certainement vous surprendre mais cela s’avère décorrélé, car tous nos travaux de réflexions et d’analyses ont eu lieu avant l’été. Ce sont pour des raisons à la fois juridique et budgétaire que nous pouvions commencer ces nouveaux partenariats uniquement à partir de la fin d’année 2024. Nous avons réfléchi à notre stratégie au premier semestre, et nous avons signé à la rentrée avec un lancement prévu pour novembre. Mais en effet, il se trouve que nous avons eu cet été sur ces deux sports de superbes résultats avec nos équipes de France lors de Paris 2024. On s’est donc dit que nous avions bien fait de faire les bons choix ! Nous proposerons par ailleurs une série d’événements et d’activations tout au long de l’année.
Bruno Cammalleri : quid du programme d’ambassadorat ?
Fabrice Heyriès : nous allons soutenir quelques athlètes qui vont devenir des athlètes MGEN dans ces deux sports que sont le basket et le hand. Nous avons déjà quelques athlètes sous contrat, nous sommes en train de les renouveler et d’en choisir plusieurs nouveaux. Nous avons déjà Laetitia Guapo avec nous. Pour le reste des ambassadrices, nous sommes en train de les finaliser et nous communiquerons un peu plus tard. Ce seront nos ambassadrices en termes de marques et de tenues car nous allons les habiller, et en termes de porte-parolat.
Il y a aussi l’idée de développer un soutien du sport local en donnant de l’équipement à un certain nombre de clubs, notamment des maillots. C’est un volet que l’on va développer, en cohérence avec notre partenariat avec les ligues. Nous voulons ainsi aider à la pratique sportive locale.
Bruno Cammalleri : La pratique sportive chez les jeunes filles connaît un véritable décrochage, avec selon l’INJEP 50 % d’entre elles qui arrêtent le sport à l’adolescence, tandis que seulement 38 % des licenciés dans les fédérations sportives sont des femmes. En parallèle, le sondage mené en octobre par Publicis Media pour la MGEN révèle que le premier qualificatif cité par les Français (31 %) est la sous-valorisation du sport féminin. 85 % des Français considèrent le sponsoring comme un levier essentiel pour son développement. Comment interpréter ces chiffres ?
Fabrice Heyriès : il y avait déjà eu des études sur le sujet mais qui dataient un peu. Il nous semblait nécessaire et utile de lancer cette étude afin de pouvoir confronter de manière opérationnelle si notre vision était la bonne. Comme évoqué précédemment, les femmes, pour différentes raisons pratiquent globalement beaucoup moins de sport que les hommes, que ce soit la jeune fille durant l’adolescence, la jeune femme qui devient mère, ou encore la femme active. Or 70% de nos adhérents sont des adhérentes, et étant donné que nous sommes une mutuelle, le sport santé est une dimension centrale pour nous. Nous voulons donc encourager les femmes à se remettre au sport. Il y a aussi la dimension sociétale vis-à-vis des valeurs d’égalité des chances que l’on peut retrouver dans le sport, car en effet le sport est un vecteur d’égalité des chances.