Les journées de l’arbitrage, point d’orgue du programme « tous arbitres » mis en place par La Poste, continuent le travail commencé il y a désormais plus de deux décennies : promouvoir la fonction arbitrale, valoriser celles et ceux qui l’exercent, créer du lien, rassembler les passions, être utile au sport et à la société. Depuis plusieurs années maintenant, elles sont concentrées sur deux objectifs prioritaires : recruter de jeunes arbitres et tout particulièrement des jeunes femmes et favoriser les conditions d’un engagement pérenne. Des enjeux aujourd’hui essentiels pour des fédérations sportives qui subissent une crise des vocations arbitrales.

Cette saison, les dispositifs opérationnels doivent une nouvelle fois permettre la mise en lumière du rôle déterminant joué par l’arbitrage dans le sport de compétition. Ils ont pour objet de toucher des publics jeunes et de les encourager à devenir arbitres. Ils ont également pour ambition de souligner l’importance d’une implication durable et de lutter contre les phénomènes de renonciation prématurée. Ils s’appuient en outre sur la construction d’une communauté arbitrale solide capable de jouer un rôle prosélyte et fédérateur.

Les dispositifs mis en œuvre sont portés par des personnalités dont l’implication doit produire impact et résonance. Parmi elles, Nikola Karabatic a été choisi pour être l’ambassadeur de cette nouvelle édition des Journées de l’arbitrage. Nikola Karabatic c’est 347 sélections en équipe nationale de handball, il a été 4 fois champion du monde, 3 fois champion olympique. Il a par ailleurs remporté 3 championnats d’Europe, sans oublier les innombrables titres glanés en club.
Quelles actions pour cette édition 2025 des Journées de l’arbitrage :
ARBITRAGE ET GAMING : « MISSION ARBITRAGE » / Siffler, c’est aussi jouer
Les jeunes générations se disent plus engagées lorsque des solutions gamifiées leur sont offertes : un challenge intitulé « Mission Arbitrage », a été imaginé pour faire découvrir l’arbitrage aux 13/20 ans en particulier et susciter l’envie de s’essayer à la fonction.
Pour le lancement des Journées de l’arbitrage La Poste 2025, le mercredi 1er octobre au TEP de la Goutte d’Or à Paris dans le 18ème arrondissement, trois sessions de sensibilisation seront organisées et permettront d’accueillir de 10 heures à 18 heures près de 150 participants issus de clubs de sport, de collèges et du monde associatif. A chaque session, un challenge par équipe sera proposé ; il se déroulera en trois chapitres composés respectivement de deux mini-défis. Chaque chapitre aura vocation à faire découvrir une dimension de l’arbitrage (performances athlétiques, prise de décision, direction de jeu,…) et concernera l’un des sports partenaires et/ou l’arbitrage en général. Réflexion, connaissances et rapidité seront sollicitées dans ce cadre.
Ce challenge sera ensuite décliné en régions sous forme d’un jeu pédagogique en ligne (accessible sur toutes les tablettes et smartphones) proposé à tous les clubs de football, rugby, basket et handball. Il proposera une approche spécifique par sport. Près de 4 millions de licenciés issus des 26 000 clubs amateurs auront ainsi la possibilité se prêter au jeu avec notamment leurs entraineurs et éducateurs.
LES TROPHÉES DE L’ARBITRAGE LA POSTE / Honorer les régions

Pour la troisième année consécutive, La Poste et les fédérations partenaires mettent à l’honneur, partout en France, les initiatives locales visant à conquérir les jeunes générations et à les faire venir à l’arbitrage. Mais aussi celles de nature à favoriser l’engagement pérenne des arbitres. Ces initiatives locales sont nombreuses, riches et variées. En 2025, 228 dossiers ont été reçus au total. Un jury d’experts a été constitué. Il s’est réuni le 17 juin dernier et a désigné les 9 lauréats récompensés et valorisés ce mardi 30 septembre lors d’un événement de lancement de l’édition 2025 au Musée de La Poste.
LE COMPTE LINKEDIN DES ARBITRES / Un espace de réflexion et d’échange
Initié à l’occasion des Journées de l’arbitrage La Poste, il a pour objectif de soutenir et d’encourager la parole arbitrale. Chacun peut utiliser cet espace dédié pour apporter son regard sur l’arbitrage, les valeurs qu’il incarne, les qualités personnelles et professionnelles qu’il requiert, celles qu’il permet de développer… Ce compte LinkedIn est un terrain d’expression libre et ouvert à tous ceux qui s’intéressent aux problématiques arbitrales et dont la contribution peut aider à une meilleure compréhension et une meilleure valorisation de la fonction d’arbitre. Il a également vocation à être un ferment de la communauté arbitrale.

Sportsmarketing a rencontré ce soir à Paris, lors du lancement des Journées de l’arbitrage 2025 Jean-Raphaël Gaitey, Responsable des partenariats sportifs du groupe La Poste :
Bruno Cammalleri : comment s’y prend La Poste pour innover chaque année sur Les Journées de l’Arbitrage ?
Jean-Raphaël Gaitey : c’est un challenge, mais un challenge qu’on veut bien relever régulièrement car nous avons conscience que si nous n’innovons pas, nous n’arriverons pas à surprendre ni les médias ni le grand public. On a besoin d’apporter un souffle nouveau sur cette fonction arbitrale, de la faire découvrir simplement, et puis cette année en mode « game ». Cette nouvelle idée va dans le sens de faire découvrir la fonction sur un mode très ludique pour les jeunes. C’est un donc un challenge comme je le disais, mais c’est une nécessité. Nous ne voulons pas rester dans une position de sleeping partner en gardant juste un logo sur une manche. Comme vous l’avez compris ce soir avec notre président, nous sommes là pour aider les fédérations et les soutenir dans l’atteinte de leurs objectifs de fidélisation et de recrutement de jeunes arbitres. Avec des moyens limités il faut faire preuve de créativité.
Bruno Cammalleri : revenons justement sur ce challenge gaming « Mission Arbitrage »…
Jean-Raphaël Gaitey : l’idée est née du fruit de plusieurs réflexions qui nous ont amené sur la piste de l’escape game. On cherche à s’adresser à l’ensemble des licenciés de 4 fédérations, soit 4 millions de licenciés. C’est forcément compliqué de les atteindre via un jeu physique. L’idée est d’avoir quelque chose qui se démultiplie facilement en digital, qui soit accessible sur téléphone ou tablette pour toucher les plus jeunes.
Bruno Cammalleri : comment parvenir à féminiser davantage l’arbitrage ?
Jean-Raphaël Gaitey : tout d’abord, prenons un chiffre que l’on m’a rappelé ce soir : les femmes ne représentent que 5% des arbitres en football. Mais il y a un vrai besoin de féminiser dans tous les sports. Le handball et le basketball sont peut-être un peu plus à l’abri, mais là aussi il faut féminiser. C’est encore plus le cas dans le football et le rugby. Nous avons créé il y a un an un comité Femmes et Arbitrage autour duquel on rassemble les 4 fédérations mais également des acteurs qui s’intéressent à cet enjeu de féminisation du sport. On essaie d’identifier et lever les freins à la féminisation de l’arbitrage. On rassemble ce comité tous les trimestres et c’est un comité qui grossit. Nous allons maintenant chercher à faire connaître les fruits des réflexions de ce comité.
Bruno Cammalleri : comment vivez-vous les polémiques quasi permanentes chaque week-end sur l’arbitrage ?
Jean-Raphaël Gaitey : il y a une position de l’entreprise et une posture personnelle. En ce qui me concerne, oui, nous en parlons, et même beaucoup. Vous avez une personne au centre du terrain qui produit beaucoup d’efforts physique, au plus près de l’action, qui a des aptitudes athlétiques quasiment aussi élevées que les joueurs. Et en plus, cette personne prend 40/45 grosses décisions, mais si elle se rate sur une décision parce qu’elle ou ses assistants ont mal vu ou jugé, c’est dommage de ne retenir que ça ! Je crois que c’est humain. Sauf qu’à côté de cela, il y a eu un grand nombre de bonnes décisions, 95% de décisions qui ont été bonnes. La position de La Poste est simple : nous sommes dans la durée, depuis 18 ans, aux côtés des arbitres. Il y aura toujours beaucoup de discussions autour de la fonction arbitrale. Nous sommes aux côtés des fédérations pour faire progresser la fonction, qu’elle soit mieux comprise et mise à la portée des plus jeunes. On travaille à la fois avec le milieu amateur et le milieu professionnel, sans oublier le secteur éducatif.
Bruno Cammalleri : vous mettez de plus en plus en avant l’idée qu’un arbitre est un potentiel futur manager en entreprise… comment faire émerger cette idée ?
Jean-Raphaël Gaitey : nous avions mené une étude avec BVA qui fait émerger auprès des DRH et des décideurs que la fonction arbitrale (au même titre que les pompiers ou le scoutisme) permet de prendre des responsabilités, de les assumer, de se développer sur le plan personnel, d’expliquer des décisions, de garder son calme, de se préparer avant un match, de sortir d’un terrain la tête haute en ayant donné le meilleur de soi etc… ce sont des valeurs, des qualités et des compétences qui sont reconnues et très utiles sur le marché de l’emploi et qui aide à progresser dans sa carrière.
Bruno Cammalleri : pourquoi le choix de Nikola Karabatic comme parrain cette année ?
Jean-Raphaël Gaitey : voilà 18 ans que nous sommes partenaires des Journées de l’Arbitrage et tous les ans nous avons au moins un parrain, voire plusieurs certaines années. Nikola a été combatif mais exemplaire, courageux, debout, avec une carrière très perenne et fidèle à ses clubs avec des engagements très longs. Il adhère à notre engagement et notre vision sur l’arbitrage. Il va nous aider à porter notre message auprès des jeunes et des médias. Et surtout il est éminemment gentil et il aime partager sa passion du jeu !
