Pour le plus grand plaisir des passionnés, il y a de plus en plus de sport automobile sur la chaîne L’Equipe. Diffuseur du FIA WEC, dont les 24 Heures du Mans, depuis 2021, l’Equipe rempile pour 4 années supplémentaires, la Formule E reprend ses droits ce week-end avec l’ouverture de la saison 12 au Brésil et le Dakar arrive… Nous avons rencontré Céline Chanat, directrice des contenus et des antennes du pôle TV du groupe L’Equipe.
Bruno Cammalleri : WEC, Formule E, Dakar, mais aussi moto… la chaîne L’Équipe est de plus identifiée comme diffuseur de sports mécaniques. Pourquoi la chaine L’Équipe a-t-elle fait le choix d’investir autant les circuits ?
Céline Chanat : D’abord, cet intérêt s’inscrit dans l’histoire du groupe : L’Équipe est l’héritier de L’Auto, un journal né en 1900 au cœur de la culture mécanique. Cet héritage fondateur explique notre proximité naturelle avec les sports technologiques et d’endurance.
Ensuite, notre ambition est d’accompagner les sports qui racontent l’innovation, la performance et l’aventure, trois valeurs profondément ancrées dans l’ADN du groupe. Les sports mécaniques répondent exactement à cette logique : ils offrent une diversité de formats, des championnats mondiaux, des compétitions emblématiques et une communauté de fans extrêmement engagée.
Enfin, le public a très vite répondu présent. L’intérêt éditorial et les audiences ont confirmé que nous étions sur un axe de développement pertinent, et qu’il y avait une vraie attente pour rendre ces disciplines accessibles gratuitement au plus grand nombre.
Bruno Cammalleri : L’Equipe vient d’annoncer la prolongation de la diffusion des 24 Heures du Mans et du WEC jusqu’en 2029. Quelles sont les raisons de cette prolongation ?
Céline Chanat : Nous sommes très fiers de prolonger cette aventure aux côtés de l’ACO et du WEC. Ces compétitions font partie des événements les plus prestigieux du sport automobile mondial et nous avons souhaité accompagner leur dynamique exceptionnelle sur la durée. Les 24 Heures du Mans occupent une place à part : c’est une course profondément populaire en France, un rendez-vous historique qui rassemble chaque année un public massif et intergénérationnel, bien au-delà du cercle des passionnés. Et plus globalement, le WEC vit aujourd’hui une formidable expansion, avec un plateau d’une grande richesse et le retour de constructeurs majeurs.

Le public est au RDV, nos audiences sont solides, et nous avons développé une vraie expertise éditoriale autour de l’endurance. Il nous paraissait donc naturel de nous inscrire dans une relation longue, stable et ambitieuse qui nous permettra de continuer à renforcer la visibilité du championnat et des 24h du Mans auprès de nos téléspectateurs.
Bruno Cammalleri : Comment fidéliser les téléspectateurs au WEC au-delà des 24 Heures du Mans ?
Céline Chanat : Notre priorité est d’accompagner les téléspectateurs tout au long de la saison, en donnant de la lisibilité à l’ensemble du championnat. Le WEC est un sport exigeant et technique mais aussi passionnant dès qu’on en comprend les clés.
Nous voulons renforcer la pédagogie, expliquer les enjeux technologiques, suivre les équipes, raconter les histoires de pilotes et proposer un traitement continu, avant, pendant et après chaque course. Nous souhaitons que l’intérêt suscité par les 24 Heures du Mans se prolonge naturellement vers le reste du championnat, grâce à une présence et traitement réguliers sur nos antennes.
Bruno Cammalleri : Quid des droits de la Formula E ? Pourquoi diffuser ce championnat ?
Céline Chanat : La Formula E est un championnat jeune et innovant. Il raconte la mobilité du futur, les enjeux énergétiques, les nouvelles technologies ; autant de thèmes qui sont au cœur de nos préoccupations éditoriales.
C’est un format urbain, spectaculaire et très accessible qui bénéficie de la présence de constructeurs et de pilotes de tout premier plan. Nous avons voulu accompagner cette discipline car elle porte une dimension de modernité forte et cohérente avec notre volonté de couvrir les sports mécaniques et ses transformations.
Bruno Cammalleri : Êtes-vous satisfaite des audiences de la Formula E ?
Céline Chanat : Les audiences de la Formula E sont encourageantes. Elles restent stables, ce qui est un signal positif pour un championnat encore émergent en clair et qui doit s’installer dans les habitudes. Le public est plutôt jeune et urbain et donc complémentaire au public cible de la chaine. Il y a encore un potentiel de croissance mais les signaux sont très encourageants.
Bruno Cammalleri : Comment arbitrez-vous entre une diffusion sur la chaîne linéaire et L’Équipe live ?
Céline Chanat : Nous cherchons toujours à proposer la meilleure exposition possible pour chaque compétition. Le linéaire reste la vitrine, avec les grandes courses et les moments forts, tandis que L’Équipe Live nous permet d’être agile et d’offrir l’intégralité des championnats. Les deux sont complémentaires : la chaine permet de fédérer, le digital d’approfondir. Cet équilibre est devenu un atout essentiel pour répondre aux attentes du public.
Bruno Cammalleri : Avez-vous un partenariat avec les équipes françaises de Formule E pour pouvoir mettre en avant ces marques, comme DS, ou Citroën qui arrive cette saison ?
Céline Chanat : Nous n’avons pas de partenariat dit commercial avec les équipes françaises ou les constructeurs. Nous couvrons la Formula E avec une approche plutôt éditoriale et nous traitons l’ensemble des équipes de manière équivalente.
En revanche, nous avons effectivement des coopérations logistiques ponctuelles, notamment avec DS, qui nous accompagne depuis plusieurs saisons pour faciliter les déplacements de nos envoyés spéciaux sur certaines manches européennes.
Concernant Citroën, nous avions dépêché un JRI en octobre dernier pour couvrir la révélation de la nouvelle monoplace Citroën et réaliser plusieurs interviews, notamment celle de Jean-Éric Vergne.
Bruno Cammalleri : Parvenez-vous d’ores-et déjà à dessiner un bilan pour les deux premières éditions du Dakar sur la chaine L’Équipe?
Céline Chanat : Le bilan est extrêmement positif. Le Dakar correspond parfaitement à l’ADN du groupe : c’est une épreuve de récit, d’aventure, de courage et les images sont d’une puissance rarement égalée. Les audiences des deux dernières éditions sur la chaine ont été très solides et nous avons senti un vrai attachement du public pour le dispositif éditorial que nous avons déployé.
Nous avons également proposé une couverture très large, quotidienne et immersive qui reste aujourd’hui inégalée en clair. Cette épreuve nous permet d’offrir des contenus riches et variés, qui rencontrent un fort intérêt. C’est désormais un rendez-vous important de notre saison !
Bruno Cammalleri : S’agissant des journalistes et consultants, qui va-t-on retrouver en WEC, Formule E et Dakar ?
Céline Chanat : Nous tenons à installer une continuité éditoriale forte, avec des voix et des visages que le public identifie au fil des saisons. Les équipes mobilisées sur le WEC, la Formula E et le Dakar sont presque définitives et s’appuient sur des journalistes spécialisés et des consultants reconnus dans leur discipline.
Pour le Dakar, nos journalistes seront : Messaoud Benterki, Marc Minari, Adrien Paviot, Mylène Dorange, France Pierron, Camille Maccali et Téo Barbey-Duquil. Ils seront accompagnés de nos consultants : Daniel Elena, Ludivine Puy et Jean-Loup Lepan.
Pour le WEC, nous retrouverons les journalistes : Messaoud Benterki, Marc Minari, Adrien Paviot, Mylène Dorange, Thibaut Villemant. Et les consultants suivants : Paul Petit, Gabriel Aubry, Elise Moury, Pierre Ragues.
Et enfin pour la Formula E, le dispositif s’appuiera sur les journalistes Emmanuel Moine, Hamza Rahmani ainsi que sur notre consultant : Paul Petit.
L’idée est d’offrir une expertise solide, une pédagogie accessible et une présence humaine forte sur chacune de ces disciplines, afin d’accompagner les téléspectateurs tout au long de la saison.

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