La chaîne olympique est lancée

La chaîne olympique vient d’être lancée le 21 août 2016, à l’issue de la cérémonie de clôture des Jeux de Rio. Soutenue par Toyota et Bridgestone, cette chaîne s’apparentera en fait à une multiplateforme mondiale consacrée aux Jeux Olympiques laquelle vise à promouvoir les activités du Mouvement olympique et ses valeurs tout au long de l’année, en particulier entre chaque édition des Jeux Olympiques… comme peut en témoigner le slogan de la chaîne olympique « Parce que 17 jours ce n’est pas assez ». Une plateforme numérique, totalement novatrice, « où les fans pourront faire l’expérience du pouvoir du sport et du Mouvement olympique 365 jours par an ».

L’idée d’une chaîne olympique avait été suggérée en 1994 par Thomas Bach. Longtemps restée à l’état de projet, l’Agenda 2020, adopté par la Session du CIO en décembre 2014 à Monaco, l’a remise au goût du jour. Il s’agit là d’un outil clé pour le développement de l’olympisme après les nombreux couacs de Rio (tribunes clairsemées, problèmes de construction et de gestion des infrastructures, failles dans les dispositifs anti-dopage), sans oublier le défi de davantage (et mieux) s’adresser aux jeunes. Le vocabulaire s’annonce « branché et tendance », la plateforme très interactive, son utilisation intuitive. Elle sera accessible en anglais, mais avec un choix de sous-titres dans 9 langues.

Yiannis Exarchos, directeur général d’OBS, évoque cet objectif avoué de parler aux jeunes et de se rapprocher d’eux à l’heure où l’âge moyen du téléspectateur des JO serait supérieur à 50 ans. Pour lui, « il ne s’agit pas réellement d’une chaîne de télévision, plutôt d’une plateforme digitale. L’objectif est de séduire les jeunes générations, les rapprocher du sport et de l’activité physique, partager avec eux les valeurs olympiques ».

En terme de contenus, la chaîne olympique entend fournir une plateforme en vue d’une exposition permanente des sports au programme olympique et des athlètes au-delà de la période des Jeux Olympiques et aider également à susciter l’attente des JO tout en offrant l’occasion de les revivre ensuite. On pourra noter la richesse des archives du CIO qui sera, à n’en pas douter, un élément incontestable de valeur ajoutée de la chaîne. Le CIO annonce également la signature d’un accord avec 27 fédérations internationales pour diffuser en direct des épreuves de qualification olympique dont les droits de diffusion seraient localement libres. Les tournois préolympiques masculins de hockey sur glace disputé début septembre, auxquels participe notamment l’équipe de France, seront les premiers du genre diffusés par ce biais. On pourra donc voir sur la chaîne olympique les meilleurs moments des JO de Rio, des archives olympiques, des séries documentaires ainsi que des épreuves de qualification olympique.

En attendant Pyeongchang 2018, Tokyo 2020 et Pékin 2022, l’américain Bridgestone et le japonais Toyota sont les deux partenaires fondateurs de la chaîne olympique, dont le budget serait autour de 470 millions d’euros.

Pour Masaaki Tsuya, membre et président du conseil d’administration, président-directeur général de Bridgestone Corporation, « C’est un moment très exaltant pour Bridgestone car notre partenariat olympique constitue la première plateforme de marketing véritablement mondiale de l’histoire de notre société, et les Jeux Olympiques de Rio 2016 – les tout premiers en Amérique du Sud – sont également nos premiers Jeux en tant que partenaire mondial TOP. Il est tout à fait opportun que nous soyons aussi le premier partenaire fondateur de la chaîne olympique. Le Mouvement olympique est universel et nous réaffirmons le soutien de longue date de Bridgestone en faveur du sport et notre conviction que les principes essentiels de l’Olympisme – et les plus grands athlètes du monde – devraient être célébrés chaque jour de l’année ».

De son coté Toyota « travaillera de pair avec les comités d’organisation jusqu’en 2024 pour fournir des solutions de mobilité durable pour les Jeux afin de favoriser une mobilité plus sûre et plus efficace, avec notamment des systèmes de transport intelligents, des systèmes de gestion de la circulation urbaine et de communication de véhicule à véhicule ».