SLAP Sur les Alpes Perchées, la série qui donne envie d’aller en montagne

Les aventures de la série documentaire « SLAP – Sur les Alpes Perchées » se poursuivent chaque vendredi soir en décembre sur la chaîne Voyage. Ce programme incarné par Sandy Heribert et produit par Bo travail nous invite à la découverte des Alpes, entre sport, découverte et art de vivre. Après vous avoir présenté la série, Sportsmarketing.fr vous propose un entretien croisé avec Jean-Marc Paillous, Rédacteur en chef de « SLAP – Sur les Alpes Perchées », et Christophe Mouton, Directeur Délégué de Bo Travail.

Bruno Cammalleri : Comment le projet SLAP Sur les Alpes perchées est-il né ?

Christophe Mouton : Bo Travail est une société de production qui a 12 ans d’existence et a clairement une affinité avec l’univers de la découverte, du voyage, de l’art de vivre. On travaille pour différentes chaînes, 17 au total, notamment des chaînes thématiques comme Voyage ou Ushuaïa. Comme toujours dans un projet il faut des hommes de l’art, ce qui naît souvent d’une rencontre. Je savais que Jean-Marc Paillous avait une passion pour la glisse et la montagne, et moi de mon coté j’avais la connexion avec la chaîne Voyage que je connais pour l’avoir créer et dirigé pendant 10 ans… Nous sommes allés  présenter un projet  mêlant découverte et  sports, événements et art de vivre à différentes chaînes et cela a suscité l’adhésion de Voyage sur plusieurs critères : le format, l’écriture mobile et séquencée à mi-chemin entre un documentaire et une émission, l’incarnation que l’on a proposé autour de Sandy Heribert et bien sur l’expertise de Jean-Marc Paillous. Il faut dire que cela n’avait pas été fait avant de visiter les stations mythiques des Alpes, qu’elles soient françaises, autrichiennes, italiennes ou suisses.

On avait les ingrédients, ensuite il faut les faire prendre et c’était aussi un défi de production : tourner en montagne dans des conditions souvent extrêmes avec des choses très visuelles et très actives, le tout dans une économie modeste. Il fallait atteindre une qualité avec laquelle on n’avait pas envie de transgresser, et en même temps le faire dans une économie maîtrisée. Ils partaient sur le terrain à 3, ce qui est très peu pour ce genre de choses.

Bruno Cammalleri : Pourquoi avoir fait le choix d’une série et quels choix éditoriaux pour SLAP ?

Jean-Marc Paillous : L’idée est venue en partie lors d’un de mes ski trips au Canada, à Bella Coola, tout au nord de la Colombie-Britannique en avril 2016. Nous étions avec d’autres riders autour d’un feu de bois. On discutait avec un Anglais, un Canadien, un Américain et une Suisse. Il y avait avec nous un argentin, Fédérico, qui skiait toujours soit en Amérique du sud, soit au Canada ou aux Etats-Unis. Il avait envie de découvrir l’Europe et nous demandait quelle était à nos yeux  la meilleure station des Alpes. Personne n’avait la même réponse. il se trouve qu’il y a plein de critères possibles ! Certains disaient Verbier, d’autres Val d’Isère ou Chamonix… Cette série répond à cette question car en fonction des goûts de chacun, si on aime faire la fête, si on souhaite partir en famille ou avec sa petite amie, si on veut quelque chose d’extrême, la destination peut varier. J’ai  donc proposé une collection pour que les gens puissent, en fonction de leurs centres d’intérêts et de leur manière de skier,  faire le meilleur choix possible.

Christophe Mouton : SLAP n’est pas un magazine de sport ni de glisse, ce n’est pas l’esprit. Il y a, au départ, cette notion de ‘donnez moi un bon plan’ car on a tous envie de ça quand on part en vacances ou à la découverte d’une nouvelle destination. Cet axe est vraiment au coeur de SLAP. Les gens peuvent faire tout ce que l’on montre dans SLAP et tout ce qu’y fait Sandy Heribert. Cette notion de faire est très importante. Ils peuvent s’initier à la cascade sur glace, ils peuvent faire de la plongée sous glace, ils peuvent aller cueillir des fleurs pour les cuisiner…

On rappelle aussi que la montagne ce n’est plus seulement l’hiver mais c’est aussi l’été. Pendant longtemps les vacances à la montagne c’était exclusivement en saison hivernale. Aujourd’hui, toutes les stations ont fait des efforts colossaux pour attirer un nouveau public et varier les activités possibles. C’est cet art de vivre de la montagne que l’on avait envie de raconter dans la série où il y a effectivement des activités sportives, mais pas seulement ! On peut passer ses vacances à la montagne de plein de façons différentes. D’ailleurs, on  mélange la dimension « Geo » avec les belles images et la dimension pratique type « guide du Routard ». Cette alchimie fait l’identité de cette série documentaire.

Bruno Cammalleri : Comment on s’y prend concrètement pour donner envie d’aller à la montagne ?

Jean-Marc Paillous : En proposant des choses qui font rêver. En mettant en avant des personnes exceptionnelles dans les stations. Et des endroits exceptionnels que j’ai eu la chance de découvrir et que j’avais envie de faire partager. Ce sont des coups de cœur qui valent le détour.

Le plus du magazine vient de la personnalité de Sandy Heribert, la présentatrice, qui a un excellent contact et un très grand enthousiasme. Le public peut s’identifier facilement à elle. Elle ne vient pas du monde de la compétition, du sport de très niveau : les gens se disent ‘si elle y arrive, on peut aussi y arriver’. On montre qu’on peut vivre des expériences formidables en montagne sans être un athlète ou un grand technicien.

Christophe Mouton : C’est aussi accéder à la petite adresse sympa que personne ne connaît où il faut faire un détour. C’est ça qui est passionnant quand on regarde ce genre de programme. Pour le public, c’est se dire que ce qu’on nous montre ce n’est pas de la télévision lointaine et inaccessible. Que les gens puissent se dire, nous si on y va, ces personnages formidables qui sont présentés, on va pouvoir les rencontrer. Idem pour telle ou telle activité que l’on pourra aussi pratiquer. Ces lieux, on pourra nous aussi en profiter. Cette dimension « bons plans » est capitale et elle va créer une proximité et la capacité à s’approprier le sujet.

Bien sûr, il faut que ce soit bien fait sur le plan audiovisuel, très attractif, moderne, rythmé, bien incarné, avec une grande exigence esthétique surtout quand on fait du magazine. D’autant plus qu’aujourd’hui le niveau ne cesse d’augmenter puisque les gens sont abreuvés d’images spectaculaires. Donc oui il faut être à cette hauteur là, mais cela n’est jamais un aboutissement ! La technique et la belle image, c’est au service de, c’est pour aller vers des gens, vers des lieux, vers des activités.

Jean-Marc Paillous : Au-delà de donner des informations, on partage des émotions et des moments de vie avec ceux que nous rencontrons ! Un contact s’établit avec des personnes contentes de nous faire découvrir quelque chose, leur passion, leur métier, leur adresse. Si nous sommes heureux de les découvrir, de vivre ces instants, si nous avons des émotions et que cela se voit à l’écran, les téléspectateurs voudront vivre la même chose.

Christophe Mouton : Jean Marc emploie un mot très important, c’est le mot émotion. Emotion et passion. La passion est souvent communicative. Quelqu’un qui parle bien de sa passion va la partager avec les autres. Il y a aussi cette quête, très dans l’air du temps, d’authenticité. Nous ne sommes pas dans une surenchère à aller plus haut ou plus loin, on cherche surtout à goûter la montagne différemment, été comme hiver.

Bruno Cammalleri : Pouvez-vous revenir sur les stations présentées dans SLAP, sur leur caractéristiques et leur diversité ?

Jean-Marc Paillous : Nous souhaitions proposer des portraits de stations avec des identités très différentes, avec chacune des activités et des adresses qui méritent le déplacement. Cela va du grand restaurant ou un burger bar avec des produits de la vallée où l’on peut manger pour quelques euros ! Cela peut être un chevrier dans un alpage juste en dessous de l’Aiguille du Midi qui vit avec ses bêtes et qui propose un fromage frais à déguster sur une tranche de pain et un peu de confiture avec le lait de la veille. Ce panel de bons plans peut séduire les sportifs comme les moins sportifs : tout le monde doit s’y retrouver.

Christophe Mouton : Sur les 16 épisodes couvrant 16 stations, Jean Marc a réussi à faire un mix entre des grandes stations mythiques et incontournables de la montagne avec des endroits moins connus qui sont des coups de coeur. On connaît bien sur Cortina d’Ampezzo ou Val d’Isère, en revanche La Grave est moins connue. On a aussi, et c’est de plus en plus le cas, des stations à échelle humaine. On n’est moins dans la montagne liée au tourisme de masse.

Jean-Marc Paillous : Dans cette collection, il y a les grandes stations, comme les stations olympiques à forte notoriété : Garmisch Partenkirchen en Allemagne, Cortina d’Ampezzo, Chamonix, et de petits villages comme la Grave qui abrite 700 habitants. La Grave (cf vidéo ci-dessus) est un endroit fascinant pour les amateurs de pentes raides et de sensations fortes mais aussi par son accueil très chaleureux.

Les destinations retenues sont intéressantes car ce sont des portes d’entrée sur un univers à chaque fois différent. Pralognan-la-Vanoise par exemple est une porte d’entrée sur une réserve naturelle, à savoir le Parc de la Vanoise où l’on peut voir des centaines de bouquetins et de chamois, une flore et une faune exceptionnelle.

Christophe Mouton : En ce qui me concerne, j’ai découvert beaucoup d’endroits que je ne connaissais pas et qui me donnent envie. J’avais entendu parler de Cortina d’Ampezzo mais je ne connaissais pas l’endroit en lui même. SLAP nous fait découvrir une ambiance et des paysages incroyables. Et j’ai demandé les adresses à Jean-Marc ! Moi qui suis haut-savoyard, sur mon propre territoire, j’ai aussi redécouvert certaines destinations.

► Voici le programme de diffusion de « SLAP Sur les Alpes perchées ». A suivre sur la chaîne Voyage

► La chaîne est diffusée en France sur Canal (Canal 87), Free (Canal 62), SFR (Canal 180), Orange (Canal 122) et Bouygues Telecom (Canal 220).

Verbier, la station sensations :  vendredi 03 novembre à 20h55

La Plagne, la neige en partage : vendredi 03 novembre à 21h25

La Grave, l’esprit haute montagne : vendredi 10 novembre à 20h55

Ischgl, le ski en fête : vendredi 10 novembre à 21h25

Tignes / Val d’Isère, une forme olympique : vendredi 17 novembre à 20h55

Cortina d’Ampezzo, la perle des Dolomites : vendredi 17 novembre à 21h25

Val Thorens, hautement perchée ! : vendredi 24 novembre à 20h55

Château-d’Oex / Gstaad, c’est gonflé ! : vendredi 24 novembre à 21h25

Kandersteg / Adelboden, toute une époque ! : vendredi 01 décembre à 20h55

La Clusaz, la fine des Alpes : vendredi 1er décembre à 21h25

Saas Fee, la perle des Alpes : vendredi  8 décembre à 20h55

Megève, la chic altitude : vendredi 8 décembre à 21h25

Garmisch-Partenkirchen, traditionnellement bavaroise : vendredi 15 décembre à 20h55

Chamonix, suivez le guide ! : vendredi 15 décembre à 21h25

Pralognan-la-Vanoise, grandeur nature : vendredi 22 décembre à 20h55