Y a rien qui va mal de Gervais Martel (Editions En Exergue), une plongée inédite dans l’histoire du RC Lens et du football français

Il fait partie des hommes incontournables du football français. Dans Y a rien qui va mal écrit en collaboration avec Bernard Lions, Gervais Martel revient, avec son franc-parler légendaire, sur les temps forts d’une carrière éclectique. Une carrière marquée du sceau du RC Lens, « le club de (s)a vie ».

Plus jeune président d’un club de football en France à 33 ans, il l’a dirigé pendant 29 ans. Mais cette histoire d’amour remonte à bien plus loin encore : « la première fois que mon père m’a fait découvrir Bollaert, j’avais 6 ans (…) Depuis ce jour-là, je suis accro au RC Lens ».

Un club qu’il va accompagner vers les sommets : champion de France en 1998, une participation à la Ligue des champions (sur la saison 1998-1999), une Coupe de la Ligue en 1999 et une demi-finale de Coupe UEFA (en 2000). Notamment. Un club qu’il va aussi sauver de l’oubli, grâce à un certain François Hollande, alors Président de la République : « Sans le geste épatant de François Hollande, le club serait mort et enterré. Merci Monsieur le Président ».

Parallèlement à sa carrière de dirigeant, Gervais Martel va œuvrer au niveau national pour son sport : entre 1993 et 2008, il est ainsi président de l’Union des clubs professionnels de football (UCPF), dont il est l’un des membres fondateurs. Et en 2011, il est élu représentant des clubs professionnels à la Haute autorité du football, auprès de la Fédération Française (FFF). Par ailleurs, c’est aussi lui qui crée le désormais célèbre mercato d’hiver.

S’il a aidé bon nombre de joueurs tout au long de son parcours, il en est un dont la carrière est plus particulièrement liée à son nom : Raphaël Varane, champion du monde avec les Bleus en 2018, qui est passé par La Gaillette, un centre de formation dont Gervais Martel a participé à la création. Un autre lui a « échappé » : « Wilfrid Mbappé, le père de Kylian, m’appelle, en cette fin de saison 2011, pour m’annoncer : « Monsieur Martel, je ne peux pas mettre mon fils chez vous. Vous descendez en deuxième division. Je vais le mettre dans un centre de formation de Ligue 1. » Kylian est finalement parti à l’AS Monaco. »

Une anecdote, parmi tant d’autres, qui rythment le parcours pas toujours rose d’un homme dont la vie restera à jamais liée à l’un des clubs les plus populaires de France.

220 pages – 22 euros – Parution le 3 novembre 2023