Qui a la côte dans le football européen?

Sur Sportsmarketing.fr, on est aussi très sport business et vous donnez des informations et chiffres sur l’économie du sport et les clubs sportifs.

Après avoir la Deloitte Football Money League il y a 2 mois et plus récemment les revenus issus d’une victoire finale en Ligue des Champions et les salaires en MLS, on va s’intéresser à la valorisation des clubs de foot en bourse, le genre d’informations qui plairait à mes amis de Sportune.fr.

Multinationale aux activités diverses, les clubs de football sont devenus de vrais cash machines, générant des sommes astronomiques, capable de faire vivre la population de certains pays africains…Néanmoins, performance sur le terrain ne rime pas forcément avec performance dans la salle des marchés puisque les grands clubs européens ne brillent pas en bourse selon le classement effectué par le DJ Stoxx Football Index, l’index regroupant tous les clubs de football valorisés en bourse.

En effet, les meilleurs équipes de Premier League anglaise se sont retirées des marchés financiers après leur rachat par des milliardaires venus d’Eurasie ou d’Amérique (ex: Manchester United). En Espagne, le FC Barcelone et le Real Madrid sont tenus par les supporters à travers le système des socios et les clubs italiens ne sont pas au top financièrement…
Alors quels sont les clubs les plus rentables? Voici le classement tant attendu :

Club Pays Valeur (en €)
Fenerbahçe TUR 469 000 000
Galatasaray TUR 346 000 000
Trabzonspor TUR 236 000 000
Besiktas TUR 216 000 000
Tottenham ANG 195 000 000
Juventus ITA 173 000 000
AS Roma ITA 100 000 000
FC Copenhague DAN 83 000 000
Olympique Lyonnais FRA 76 000 000
Borussia Dortmund ALL 71 000 000

Première surprise donc avec les clubs turcs trustant les 4 premières places de ce classement, suivi de Tottenham, le seul club anglais dans le top 10. A noter la présence de l’Olympique Lyonnais à la 9ème place, qui a fortement chuté depuis 2007, année où le club a cessé d’être champion. Attention, la valorisation ne correspond au montant des actions en flottaison. Au contraire, c’est la valeur des actions cotées en Bourse qui permet de calculer la valorisation du club dans sa globalité.

Alors que les clubs turcs sont plus connus pour leur incapacité à régler les salaires des joueurs à temps, ils sembleraient donc que ces équipes soient ultra rentables, à l’exemple du numéro 1, Fenerbahçe (club de Mamadou Niang, ex-OM et Strasbourg) qui dégage chaque année 25 à 30 millions d’euros de bénéfice grâce à la diversification de ses activités au sein de la société omnisports et la création de Fenerium, une entreprise dans le prêt-à-porter. Grâce à cela, l’action du club vaut pas moins de 45 euros!!! Pour le numéro 2 du classement, le grand rival Galatasaray, l’action en bourse se vend à près de 185 euros! La belle histoire nous vient elle du Danemark avec le FC Copenhague, côtée en bourse sous le nom de Parken Sports. Le groupe détient un centre de fitness, un pôle de loisirs, un club de handball, une billeterie en ligne d’évènements sportifs, etc. et a vu son action s’est envoler de 700% depuis son introduction en bourse et son chiffre d’affaires a été multiplié par 47!!

Les autres clubs intégrés au DJ Stoxx Football Index sont l’Ajax d’Amsterdam (qui vient de lancer son nouveau maillot, je vous conseille de regarder la vidéo!), le Celtic de Glasgow (Ecosse), Aalborg, Aarhus, Brondby, Silkeborg (Danemark), la Lazio de Rome (Italie), le Sporting, le Benfica Lisbonne, le FC Porto (Portugal), l’AIK de Stockholm (Suède), le Ruch Chorzow (Pologne), et Milwall et Watford (UK).

Un classement qui est réellement surprenant, tant personne ne s’attendait à voir cette suprématie des clubs turcs… Mais en tout cas, l’enseignement majeur est que l’introduction en bourse, vue il y a moins de 10 ans comme la condition sine qua none pour la pérennité économique d’un club de football, n’est plus aussi important et qu’à part le Borussia Dortmund, Fenerbahçe, Trabzonsport et le FC Copenhagen, aucun des clubs de ce top 10 ne sera champion de son pays.

Serait-ce la fin d’un modèle?