Forbes dévoile le classement des écuries de Formule 1

Forbes a publié le classement des écuries de Formule 1… pas n’importe quel classement : il ne s’agit pas du championnat des constructeurs 2014, mais il s’agit en fait du classement par valeur des équipes du championnat du monde de Formule 1. Un classement où l’on ne retrouve ni Caterham ni Marussia à cause des difficultés financières que les deux équipes connaissent actuellement.

Le nerf de la guerre

Les évaluations données par Forbes sont basées sur les revenus de la saison 2013. Il faut savoir que les équipes génèrent principalement des revenus de deux sources principales: les revenus issus des sponsors et du marketing, ainsi que la somme liée à leur classement au sein du championnat du monde des constructeurs. Ainsi, le palmarès publié ici en 2014 est basé sur les revenus de 2013, qui dépendent en partie du classement constructeurs de la saison 2012. Notons que seules les 10 premières équipes du championnat touchent une somme liée à leurs résultats sportifs, la 11ème équipe se retrouvant sur le carreau. Clairement, la distribution des redevances favorise largement les écuries de pointe.

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Rappelons qu’à l’issue de la saison 2013, cinq écuries ont reçu 63 % des redevances (Red Bull, Ferrari, McLaren, Mercedes et Williams). Les six autres écuries se sont partagées les 37% restants (Lotus, Force India, Sauber, Toro Rosso, Marussia et Caterham).

La pole position pour Ferrari

La Scuderia Ferrari arrive donc en tête du classement, avec une valeur estimée à 1.35 milliard de dollars. Ce ne sont bien sur pas ses résultats sportifs qui la font arriver en tête de ce classement, mais deux paramètres : primo, ses importants sponsors et contrats publicitaires que sont Marlboro, Santander et Shell. Secondo, la part réservée aux équipes historiques du championnat, avec une partie de la redevance versée qui est calculée en fonction du nombre de victoires et de l’ancienneté en F1… ce qui avantage bien sur Ferrari et McLaren que l’on retrouve en tête du classement révélé par Forbes.

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Ferrari en tête du classement Forbes

Voici donc l’intégralité du classement :

  1. Ferrari : 1,35 milliard de dollars
  2. McLaren : 810 millions de dollars
  3. Red Bull : 640 millions de dollars
  4. Mercedes : 560 millions de dollars
  5. Williams : 380 millions de dollars
  6. Lotus : 245 millions de dollars
  7. Force India : 160 millions de dollars
  8. Sauber : 155 millions de dollars
  9. Toro Rosso : 150 millions de dollars

Les inégalités dénoncées par les « petits »

Ce classement intervient dans un contexte, celui de la « fronde » des petites équipes de F1 qui appellent à une réorientation des règles budgétaires et financières de la Formule 1. Elles réclament notamment une plus grande part du gâteau, et pointent du doigt une distribution des revenus inéquitable, les difficultés de Caterham et Marussia ayant servies de caisses de résonance pour d’autres équipes en difficulté comme Lotus, Force India ou encore Sauber.

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Gérard Lopez, team principal de Lotus F1

Selon le team principal de l’équipe Lotus Gérard Lopez, « le modèle de distribution des revenus est complètement erroné. (…) Lorsque vous avez des équipes qui reçoivent plus d’argent pour le simple fait d’être présents dans le championnat que d’autres en reçoivent après une saison complète, c’est que quelque chose cloche complètement dans l’ensemble du système. On ne peut pas laisser cela continuer. C’est maintenant l’heure d’arrêter d’en parler, c’est l’heure d’agir. »

Le propriétaire de Force India Vijay Mallya est sur la même ligne que Gérard Lopez : « le partage des redevances est déséquilibré et irrationnel. Les grandes équipes reçoivent la plus grande part et par conséquent, les plus petites reçoivent moins. C’est pour cette raison qu’il y a autant de spéculation concernant la survie de certaines équipes. La meilleure façon de procéder, ce serait d’avoir une formule rationnelle qui donne à tous non seulement la chance de survivre, mais d’être compétitif et de rendre la Formule 1 encore plus intéressante. »

De l’autre côté, les grandes équipes tiennent à conserver leur leadership. Le team manager de la Scuderia Ferrari Marco Mattiacci déclarait en marge du Grand Prix du Brésil que « Ferrari tient à ce que le gâteau soit plus grand, pas à revoir la taille des parts du gâteau ».