La MB RACE Culture Vélo entre dans le calendrier UCI

Depuis maintenant 6 ans, le domaine de Combloux & Megève accueille la course de vélo la plus dure au monde : la MB RACE CULTURE VELO.

Et pour la première fois cette année, la course entre dans le mythique calendrier de l’Union Cycliste Internationale (UCI). Une opportunité pour l’organisation de développer la course tant sur le plan sportif que sur le plan médiatique.

Nous avons rencontré Stéphane Picot, organisateur de la MB RACE pour en apprendre plus sur les évolutions à venir.

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SM.fr : Comment est née la course MB RACE ?

Stephane Picot : A l’origine, notre stratégie était de sortir du lot, proposer un format de course différent pour se distinguer via un ADN fort. Nous nous sommes donc lancés sur une course dite d’ultra marathon qui trouve sa différence dans la distance. En effet, avec 140 km de course en moins de 16h, cette course est bien unique en son genre.

SM.fr : Les courses dites d’ultra sont en constante augmentation, la MB RACE en est l’exemple avec une augmentation de + 11 % de participants entre 2013 et 2014. Quel est votre avis sur cette nouvelle tendance ?

SP : Effectivement, il y a une véritable tendance des courses d’ultra, que ce soit à pied ou sur un vélo. Cela marque une réelle évolution dans le rapport au pratiquant. Aujourd’hui, les participants ont un besoin de se dépasser, de se tester, pour connaitre leurs limites.

Mais le nombre de courses proposant ces longues distances ne décollent pas en France. Participer à une course d’ultra demande des ressources physiques très importantes, si bien qu’il est déconseillé, voire impossible, d’enchaîner plusieurs épreuves très longues distances sur une année.

SM.fr : La MB RACE est depuis cette année au calendrier UCI, qu’est-ce que cela apporte à la course ?

SP : Médiatiquement, être associer à l’UCI nous offre une belle opportunité de présenter notre course à un public beaucoup plus large et international.

Cela va aussi nous permettre d’attirer les meilleures athlètes du monde, afin de créer un spectacle sportif toujours plus impressionnant.

Notre ambition est de devenir une course incontournable. De la même manière un triathlète veut boucler un Ironman, un VTTiste devra finir la MB RACE.

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SM.fr : Entrer au calendrier UCI ne vous impose pas de nouvelle contrainte d’organisation ?

SP : Un cahier des charges assez précis est partagé avec l’UCI afin de rentrer dans les standards de l’Union Cycliste Internationale. Mais nous partageons les mêmes valeurs sportives, nous sommes donc en phase sur beaucoup de sujets.

Enfin, nous sommes aujourd’hui dans la première étape de notre stratégie. Le but est d’assurer une très belle course cette année, pour par la suite continuer à progresser, et dans un second temps, devenir une étape des Championnats du Monde UCI.

SM.fr : Vous avez aujourd’hui plus de 100 partenaires, n’y a-t-il pas un risque de conflit entre les partenaires UCI et ceux de la MB RACE ?

SP : Aujourd’hui, nos partenaires ne sont pas directement en concurrence avec ceux de l’UCI, en effet, pour la majorité, ils sont issus de notre bassin d’activité territoriale.

Mais à terme, cette question pourra éventuellement se poser, à nous de faire évoluer notre modèle pour trouver des solutions pertinentes permettant de faire cohabiter tous nos partenaires de manière équitable.

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SM.fr : Seulement 8% de finishers en moyenne, comment expliquez-vous l’attrait toujours grandissant pour l’épreuve 140 km ?

SP : En un seul mot : la culture du finisher. Finir cette course relève bien plus d’un combat contre soi-même que contre les autres. Durant cette course, les raisons d’abandonner sont tellement importantes que lorsqu’on finit la course, un sentiment tellement puissant et particulier envahit le participant. Et c’est pour ce type d’émotion que l’on fait ce type de course. Et le fait de se mesurer à la nature, dans un cadre si impressionnant, face au Mont Blanc, rend l’effort encore plus beau.

La course en quelques chiffres :

  • 330 000 euros de budget pour l’édition 2015
  • 7000 spectateurs sur 2 jours
  • 400 bénévoles
  • 7 épreuves