3 questions à Guy Forget, directeur du Rolex Paris Masters

En cette fin de semaine au Rolex Paris Masters et à l’approche du dernier carré de la compétition, nous avons rencontré le directeur du tournoi, Guy Forget, pour évoquer les relations entretenues par le tournoi parisien avec son sponsor titre Rolex et ses diffuseurs Eurosport et C8.

Bruno Cammalleri : cette édition du Masters de Paris est la troisième avec Rolex comme partenaire titre. L’accord porte sur dix années, quel premier bilan pouvez-vous faire de cet engagement ?

Guy Forget : tout d’abord, nous avons beaucoup de fierté car il y a peu d’événements de cette envergure dans le monde qui peuvent se prévaloir d’avoir une marque aussi prestigieuse comme sponsor titre. Par ailleurs, comme vient de l’annoncer le président de la FFT Bernard Giudicelli, nous avons vendu plus de 150 000 billets, ce qui est un record absolu pour nous. C’était 141 000 l’année dernière, on en vend 10 000 de plus cette année malgré l’absence de Roger Federer annoncé le dimanche soir juste avant le tournoi. Cela prouve que le tournoi se porte très bien et je pense que le prestige de la marque Rolex contribue au rayonnement de notre épreuve.  C’est également quelque chose de fort que Rolex soit passé de partenaire à sponsor titre en 2017. Nous sommes donc fiers et ravis de les avoir à nos côtés.

Eric Collombin, directeur général de Rolex France, Guy Forget, directeur du Rolex Paris Masters et Bernard Giudicelli, président de la Fédération française de Tennis
Eric Collombin, directeur général de Rolex France, Guy Forget, directeur du Rolex Paris Masters et Bernard Giudicelli, président de la Fédération française de Tennis

Bruno Cammalleri : en quoi la mise en scène des matchs, avec la dimension entertainment, est-elle importante pour un tournoi comme le Rolex Paris Masters ?

Guy Forget : qu’on le veuille ou non, le tennis est aujourd’hui un spectacle. Nous avons des partenaires, des droits TV que l’on perçoit, et un public qui achète des billets pour assister aux rencontres. Comme pour les autres sports avec qui nous sommes en compétition. Celle-ci devient plus forte que dans le passé, car dès le plus jeune âge, les enfants peuvent pratiquer plus de sports qu’auparavant : foot, hand, basket, mais aussi VTT, skate, roller, kite… Quand on présente un tournoi comme le nôtre, on se doit donc de séduire et d’attirer un public jeune. Nous traitons ce Rolex Paris Masters de manière différente que Roland Garros, et ce n’est pas anodin. Non, Roland Garros et le Rolex Paris Masters, ce n’est pas pareil ! Ici le tableau est beaucoup plus resserré et les matchs sont beaucoup plus courts, ce sont des sprints à l’opposé de Roland Garros où l’on peut parfois assister à des marathons. Le Rolex Paris Masters, contrairement à Roland Garros, n’est pas mixte et propose seulement le gratin du plateau masculin. On peut donc imaginer la force de cette épreuve. Quand les gens viennent ici, avec le show et la musique, on veut donc que ça explose ! On est plongé dans le noir en soirée, les joueurs sentent tout ça et ils adorent.

Bruno Cammalleri : comment se passent vos relations avec Eurosport et C8 ?

Guy Forget : là encore, avec Eurosport et C8, nous avons de la chance d’avoir deux partenaires de renom qui ont une vraie légitimité dans ce qu’ils font. On sait qu’Eurosport diffuse l’ensemble des Masters 1000 du circuit et C8 nous permet de toucher encore d’autres personnes en ayant une vision plus large. Si on arrive à convaincre des chaînes de télévision que nos ambassadeurs et nos joueurs font de bonnes audiences, cela incitera les chaînes à nous diffuser plus largement. Un partenariat doit être donnant-donnant, que ce soit avec les sponsors comme avec les diffuseurs qui doivent être satisfaits de ce qu’on leur propose. Je trouve qu’Eurosport met très bien en valeur le Rolex Paris Masters, dans la présentation et dans les commentaires. Nous sommes très contents de ce qu’ils font et je me réjouis que le tournoi soit codiffusé en clair ce week-end sur C8 pour les demi-finales et la finale.