Alors que la saison de Formule 1 vient de s’achever, un constat s’impose : les trends social media en Formule 1 redéfinissent désormais la notion de performance.
Longtemps cantonnée aux seuls résultats en piste, la hiérarchie du paddock se joue aujourd’hui aussi sur les plateformes sociales, où équipes, pilotes et sponsors se livrent une bataille continue pour l’attention des fans.
Pourquoi les trends social media en Formule 1 sont devenues incontournables
Depuis le rachat de la discipline par Liberty Media en 2017, la Formule 1 a profondément transformé sa manière de s’adresser au public.
L’accélération est nette : la proportion de fans suivant la F1 sur les réseaux sociaux a été multipliée par six depuis 2018. Surtout, le profil des audiences a évolué rapidement.
En 2025, 43 % des fans de Formule 1 ont moins de 35 ans, confirmant le rajeunissement progressif de l’audience mondiale de la discipline. Pour cette génération, les trends social media en Formule 1 ne sont plus un simple relais de communication, mais un point d’entrée central dans la découverte, le suivi et l’appropriation du sport, notamment via TikTok, Instagram et YouTube Shorts.
Dans ce contexte, les formats traditionnels — communication institutionnelle, visuels très “corporate”, messages uniquement orientés performance sportive — montrent leurs limites.
Trends social media en Formule 1 : quand l’engagement dépasse la performance sportive
En analysant les contenus publiés par les dix écuries de la grille entre 2021 et 2025, une tendance se dessine clairement : les publications s’appuyant sur des trends issues des réseaux sociaux surperforment systématiquement.
Selon les données partagées, 25 % des 100 posts les plus engageants publiés sur cette période reposent directement sur des trends externes à l’univers F1.
À l’inverse, les contenus sobres célébrant une performance sportive génèrent souvent un engagement nettement inférieur.
L’exemple de Red Bull Racing est révélateur. En détournant la trend #TeamConrad pour revenir sur les succès de Max Verstappen, l’écurie génère plus de 1,5 million d’engagements avec une vidéo de seulement quelques secondes.
À titre de comparaison, une publication plus classique célébrant un doublé en 2023 affichait un engagement inférieur de 80 %.
Visa Cash App Racing Bulls, Alpine : exister autrement que par la performance sportive
Malgré une sixième place inattendue au championnat constructeurs, Visa Cash App Racing Bulls (VCARB) s’est imposée comme l’une des références en matière de trends social media en Formule 1.
Près de 70 % des contenus les plus engageants publiés par l’écurie en 2025 reposent sur l’appropriation de trends issues de TikTok ou Instagram, faisant de VCARB une équipe presque aussi attendue sur les réseaux que sur la piste.
Chez Alpine, l’écart est également frappant. Lors du Grand Prix de Las Vegas 2023, la quatrième place d’Esteban Ocon sur la piste a généré un engagement modéré.
En revanche, une courte vidéo indépendante de la course, reprenant la trend “Let Him Cook”, a dépassé les 2 millions d’engagements sur TikTok, soit 30 fois plus que la publication célébrant la performance sportive.
Humaniser les pilotes pour renforcer l’attachement des fans
Au-delà de la performance, les trends participent à une réhumanisation des pilotes, longtemps cantonnés à des rôles de figures quasi inaccessibles.
Formats face caméra, tournages en one-shot, absence de montage sophistiqué : ces codes favorisent une proximité nouvelle entre les fans et les athlètes.
Certaines écuries, comme McLaren, utilisent ces formats pour lisser — en apparence — les rivalités internes. En reprenant des trends audio populaires sur TikTok, Lando Norris et Oscar Piastri apparaissent régulièrement complices à l’écran, malgré une concurrence directe pour les résultats.
Cette stratégie vise à maintenir un capital sympathie élevé, indépendamment des résultats du week-end.
Quand les réseaux sociaux débordent du paddock
Dans certains cas, l’impact des trends dépasse même le cadre digital.
Ferrari en a fait l’expérience en 2021 en invitant Khaby Lame, créateur de contenu suivi par des dizaines de millions de fans, dans son motorhome à Monza.
Résultat : l’un des contenus les plus engageants de la marque sur Instagram sur les cinq dernières années, avec près de 6 millions d’interactions, sans aucune mise en avant directe des pilotes ou des monoplaces.
Ce que les marques et sponsors doivent retenir de cette évolution
Pour les sponsors, les trends social media représentent une extension naturelle de leur visibilité, bien au-delà du temps de course.
Ils offrent :
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une exposition continue entre les Grands Prix,
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des opportunités de storytelling plus émotionnelles,
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une connexion plus forte avec les audiences jeunes.
Mais cette stratégie n’est pas sans risque. La dépendance aux tendances impose une agilité permanente, au risque de diluer l’ADN de marque ou de sacrifier une image premium sur l’autel de l’engagement facile.
À l’approche de la saison 2026, la bataille de la performance ne se jouera donc pas uniquement sur l’efficacité aérodynamique ou la fiabilité moteur.
La créativité, la compréhension des plateformes et la capacité à capter l’attention seront des avantages concurrentiels majeurs, pour les écuries comme pour leurs partenaires.

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