
Une fois n’est pas coutume, Sportsmarketing.fr est allé à la rencontre d’une agence de marketing sportif mais pas n’importe laquelle, The Genesis Management, basée à Paris et fondée par deux jeunes entrepreneurs passionnés par le sport, la culture et l’accompagnement des talents de haut niveau. L’agence représente aujourd’hui plusieurs footballeurs professionnels évoluant en clubs comme en sélections nationales, et se distingue par une approche moderne du management : développement de carrière, image de marque, storytelling, et accompagnement sur des projets transverses (mode, contenu digital etc).
Dans ce cadre, nous avons pu poser 7 questions à Junior Sefu, l’un des co-fondateurs de l’agence, pour qu’il nous présente l’agence et son approche unique sur le marché :
1/ Pouvez-vous nous présenter The Genesis Management en quelques mots ? Quelle est votre vision du management sportif aujourd’hui ?
The Genesis Management c’est une agence à contre-courant. On est arrivés dans un milieu où les règles n’étaient pas faites pour des gens comme nous. Alors on a décidé de les réécrire. Notre job ne se limite pas à négocier des contrats. On bâtit des marques. On crée des icônes. Aujourd’hui, le management sportif ne peut plus se contenter d’accompagner la carrière sur le terrain. Il faut penser en 360° : business, image, influence, héritage. On travaille sur l’humain, l’entrepreneur, l’icône et pas seulement l’athlète.
2/ Qu’est-ce qui vous a poussé à créer cette agence, et quels constats faisiez-vous du marché du management d’athlètes au moment de sa création ?
Je viens d’un environnement où on ne nous laissait que très peu de marge. J’ai vu trop de talents sacrifiés par manque de vision. Le constat était simple : le système était verrouillé. Les agents traditionnels faisaient tourner un circuit fermé, sans se soucier de l’évolution du monde autour d’eux. Aucun n’avait compris que le sportif de demain est aussi un média, une marque, une entreprise. Alors, avec mon associé Nany Dimata, on a créé The Genesis. Parce qu’on en avait marre que les sportifs soient réduits à leur performance du week-end. On voulait leur redonner du pouvoir.
3/ Vous mettez en avant une approche “moderne” du management : que signifie cela concrètement dans votre quotidien avec les talents que vous accompagnez ?
Concrètement ? On n’attend pas que les contrats tombent. On crée les opportunités. Chaque joueur ou joueuse avec qui on travaille est traité comme une marque à part entière. On les coache, on les accompagne sur l’image publique, les réseaux et la stratégie média. On les pousse à investir, à entreprendre, à s’exprimer. Et surtout, on écoute. Parce que dans ce business, la plupart veulent façonner les athlètes à leur image. Nous, on révèle la leur.
4/ Le storytelling, la mode ou encore les projets digitaux font partie de vos axes forts. Pourquoi ces terrains sont-ils devenus incontournables pour les sportifs aujourd’hui ?
Selon nous dans ce monde, ce n’est plus suffisant d’être bon. Il faut marquer les esprits. La mode, le digital, le storytelling : ce sont des armes. Et les marques les plus puissantes du sport les utilisent déjà. Nous, on veut que nos talents prennent ce pouvoir-là aussi. Une belle histoire bien racontée vaut parfois plus qu’une stat. Et quand une carrière est courte, il faut frapper fort, vite, et laisser une trace. On ne vend pas des exploits, on vend des marques. Et ça, c’est ce que les sponsors et les fans veulent.
5/ Comment construisez-vous l’image de marque d’un athlète ? Quels sont les ingrédients clés d’un personal branding réussi selon vous ?
Un bon branding, c’est bien plus qu’avoir de la visibilité. Tout commence par une vérité simple : un athlète sans image, c’est un produit jetable.
Le terrain te donne de la lumière, mais c’est ce que tu en fais hors du terrain qui décide si tu restes dans l’ombre ou si tu deviens intemporel. On commence toujours part étudier la personnalité réelle du talent. Son histoire, ses valeurs, ses douleurs, ses ambitions. Et on construit un discours cohérent sur tous les canaux. Un bon personal branding, c’est une stratégie long terme. Tu ne postes pas pour poster. Chaque apparition publique, chaque mot, chaque look a un rôle. Il faut que ton audience puisse te reconnaître même sans que tu parles. Un branding fort n’a pas besoin de forcer. Il repose sur trois choses : authenticité, maîtrise, et régularité.
Ensuite, on réfléchit en stratégie. À qui veut-il parler ? Quel territoire il veut occuper ? Quel impact il veut avoir ?
On crée des collaborations ciblées, des activations intelligentes et du bon contenu . Et on reste alignés à ça. C’est ça qui forge une image durable : une vision claire et la discipline de ne jamais sortir du cadre.
6/ Vous êtes basés à Paris, mais le sport est global. Travaillez-vous avec des talents ou des partenaires à l’international ? Comment vous positionnez-vous sur cette scène ?
Bien sûr. Paris est et reste notre point d’ancrage.
Nos talents jouent dans les plus grands championnats européens en Turquie, en Belgique, en Espagne, en Angleterre. Et nos ambitions sont mondiales.
On ne se positionne pas comme une petite agence française. On se positionne comme une des meilleures du domaine, on est capable de faire rayonner des talents n’importe où.
On discute avec des marques américaines, africaines, européennes. On construit des ponts. Et surtout, on pense mondial. Aujourd’hui, un post Instagram peut faire le tour du monde.
7/ Enfin, quels sont vos prochains défis ou projets majeurs à venir pour The Genesis Management ?
Le prochain gros cap ? C’est devenir un leader européen dans la gestion d’image de sportifs professionnels. On va annoncer dans les prochains jours la signature de profils à très fort potentiel en France et à l’étranger. Mais au-delà des noms et des chiffres, notre vrai objectif, c’est de faire basculer le rapport de force. De redonner aux sportifs le pouvoir de raconter leur histoire, de monétiser leur influence, de construire un héritage.
On veut former une génération de talents qui n’attendent plus qu’on leur ouvre les portes — ils les construisent eux-mêmes.
Et qu’on soit clair : on ne veut pas juste faire partie du jeu. On est venus pour redessiner les règles.
The Genesis Management représente les intérêts et l’image de joueurs de football professionnel comme Oriel Mangala, international belge passé par l’Olympique Lyonnais (ci-contre), Ihsan Sacko (ancien du Racing Club de Strasbourg Alsace et de l’OGC Nice), Yoann Salmier (Racing Club de Strasbourg, ESTAC, Le Havre et aujourd’hui Clermont Foot) ou encore les athlètes féminins comme Salomé Elisor (joueuse de football de l’équipe féminine du Havre AC) ou encore l’internationale française et joueuse de l’équipe féminine du Paris Saint-Germain, Griedge Mbock.
Merci à Josephat Mboma pour l’opportunité et à Junior Sefu pour son temps et ses réponses à nos questions !
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