7 questions à Stéphane Richelmi

La course automobile rime avec passion, et cela, dit-on, de génération en génération.
Demandez donc à Stéphane Richelmi qui a répondu aux « 7 questions à » de Sportsmarketing.fr . Le pilote monégasque a débuté sa carrière en 2003 dans le championnat de France FFSA pendant que son père, Jean-Pierre Richelmi, décrochait son troisième titre de champion de France des rallyes… Stéphane gravit avec talent les échelons avant de s’illustrer en World Series By Renault, puis dès 2012 en GP2, avant de rejoindre en 2015 le championnat Blancpain GT Series et Blancpain Endurance Series avec l’équipe belge WRT Audi.

Sportsmarketing.fr : Présentes-nous le championnat Blancpain dans lequel tu cours en cette année 2015…
Stéphane Richelmi : En fait il y a deux championnats distincts : d’un côté on a le championnat sprint avec 7 meetings comportant 2 courses de 1h effectués par 2 pilotes. Et d’un autre coté, on a 5 meetings dit d’endurance, à 3 pilotes : 3 courses de 3h, une fois 6h et les 24h de Spa. Les voitures sont des Grand Tourisme (type GT3, le plus répandu), c’est à dire des voitures sportives préparées pour la course. La base reste la même que l’origine pour limiter les coups. Aussi, il y a 9 marques différentes actuellement, avec 60 voitures en endurance contre une petite vingtaine pour le Sprint.

Sportsmarketing.fr : Quel est ton objectif personnel pour la fin de la saison ? Et pour les années à venir ?
Stéphane Richelmi : Mon objectif sur l’année était clairement de gagner le championnat sprint avec mon équipier Stéphane Ortelli. Nous avions fait 2 courses fin 2014 et nous avions vu que le potentiel était là avec un podium à Baku. Malheureusement le sport auto n’est jamais prévisible et nous sommes pour le moment 3ème du championnat. Finir sur le podium est une priorité. Au delà des résultats, mon objectif est de convaincre un constructeur que j’ai toutes les qualités pour être embauché par une marque. Pour rouler cette année, je dois apporter le budget à l’écurie grâce à mes sponsors, à la différence d’Ortelli qui lui, est payé. Au-delà du classement, je veux prouver que j’ai les épaules et le charisme pour représenter une marque comme Audi.

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Sportsmarketing.fr : Peux-tu nous décrire la relation que tu as avec tes sponsors ?
Stéphane Richelmi : Mes sponsors n’ont pas pu tous suivre pour cette année car la visibilité du Blancpain est moins bonne que le GP2. Je pense qu’ils ont été contents de me suivre. En effet j’ai toujours essayé de rendre leur visite la plus intéressante et la plus plaisante que possible quand ils venaient me voir. Et puis je dois dire également que je suis impliqué dans deux sociétés, Green Heart et le M2C : Green heart est spécialisée dans la piézoélectricité, M2C (Monégasque de Construction) dans le bâtiment.

Sportsmarketing.fr : Comment utilises-tu les réseaux sociaux dans ta communication ? Les gères-tu seul
Stéphane Richelmi : Je ne les utilise pas assez je pense, je ne me considère pas comme étant un personnage public, je reste sur les commentaires de mes courses et ne m’étale pas sur divers sujets. Mon site internet a été fait par une petite agence italienne. Les communiqués de ma page Facebook sont écrits par un ami à moi qui suit les courses de chez lui et je passe derrière pour corriger ou rajouter des choses.

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Sportsmarketing.fr : Peux-tu citer une campagne de communication ou une publicité (dans le domaine sportif) qui t’a marqué et pourquoi ?
Stéphane Richelmi : En tout cas ce qui est sur c’est que pour moi, la publicité en sport automobile est très mal vue car n’étant pas (ou pas encore assez) politiquement correct. Honnêtement, je ne vois que les pubs TV Pepsi, Nike ou Adidas qui regroupent plusieurs sportifs (sauf auto-moto) et qui sont à chaque fois pas mal du tout. Je regrette que les constructeurs ne communiquent pas plus avec leurs pilotes, excepté Mercedes.

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Sportsmarketing.fr : Que penses-tu de la médiatisation du GP2 dans lequel tu as couru et du championnat Blancpain ?
Stéphane Richelmi : Comme je disais tout à l’heure, le GP2 bénéficie d’une meilleure couverture média de part le fait que c’est l’antichambre de la F1, mais la différence est faible avec le Blancpain. L’écart est gigantesque avec la F1 ou même la moto dans certains pays ! Ca vient justement pour le GP2 du fait que c’est dans l’ombre de la catégorie reine. Il suffit d’aller dans un paddock lors d’un Grand Prix pour s’en rendre compte… Quant au Blancpain, malgré le fait d’être diffusé sur de grandes chaînes sportives comme Eurosport en France, pour moi le nom, déjà, n’est pas évocateur pour l’instant, même pour les passionnés. Ensuite, une chose simple comme le fait de ne pas afficher souvent le nom des pilotes lors des retransmissions met un frein au côté excitant d’une course je pense… On voit Audi N2 contre Bentley N84, ca ne donne pas envie de regarder car les gens aiment supporter des pilotes plus que des voitures.

Sportsmarketing.fr : Quel est ton modèle ou tes modèles en sport automobile ? Et dans les autres sports ?
Stéphane Richelmi : Même si je ne l’ai jamais vu en action, pour moi LE modèle en sport auto reste Ayrton Senna. Il a donné à l’entraînement physique une part importante avant tout le monde, il a su que la tête était encore plus importante, même si lui trouvait sa force mentale dans la spiritualité. Son implication était franche et directe, il était curieux de plein de choses pour garder au final la motivation de la course intacte… Je ne connais pas autant les autres sports mais pour moi le sportif que je respecte le plus est sur bien Roger Federer. Sa façon d’être et de jouer incarne l’élégance et le talent à l’état pur ! Dans d’autres critères mais avec tout autant de talent et de longévité, je suis archi fan de Valentino Rossi car il est resté le même et sa façon de se battre ne peut faire que des envieux parmi les plus jeunes.

Merci à Stéphane Richelmi d’avoir partagé sa passion du sport automobile avec nous, avec simplicité et franchise ! Nous lui souhaitons bonne chance pour les deux derniers meetings 2015 du championnat Blancpain Sprint Series : du 2 au 4 octobre à Misano (Italie) et du 9 au 11 octobre à Zandvoort (Pays-Bas).

Stéphane Richelmi, site officiel
Facebook : Stéphane Richelmi
Twitter : @StefRike